Radioscopie du Plan d’investissement extérieur de l’UE
Le PIE arrive à point nommé. Pour réussir, il devra toutefois produire des effets systémiques qui aident les institutions européennes et leurs partenaires à travailler de façon plus cohérente et plus complémentaire.
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Résumé
La prise en charge des défis de développement contemporains et la promotion du développement durable dans l’esprit du Programme d’action à l’horizon 2030 des Nations Unies passeront forcément par la mobilisation d’investissements privés plus porteurs d’effets. Pour s’attaquer aux causes profondes de la migration, créer des emplois décents et favoriser une croissance durable et inclusive, l’Union européenne (UE) a lancé fin 2017 son Plan d’investissement extérieur (PIE). Celuici va s’appuyer sur plus de dix années d’expérience de l’UE en matière de financement mixte (au travers notamment des mécanismes régionaux de mixage) pour utiliser l’aide de manière plus « intelligente » et plus stratégique et stimuler des investissements privés durables, en déployant un nouveau mécanisme de garantie, une assistance technique sur mesure et des actions spécifiques en faveur du climat d’investissement. Mais ce qui importe surtout, c’est que l’UE compte y parvenir au travers d’une démarche globale et intégrée, qui conjugue les appuis financiers et non financiers pour combler les lacunes actuelles et accroître l’efficacité et la cohérence globales de l’appui communautaire.
Le PIE entend satisfaire le besoin d’une ambition plus forte en termes d’atténuation des risques et d’amplification des effets sur le développement au travers du financement mixte, en particulier dans les pays moins développés et plus fragiles. Pour ce faire, il exploitera le potentiel des entités de financement du développement (principalement mais pas uniquement européennes), en leur fournissant des outils supplémentaires (financement mixte, garanties, assistance technique) afin de faire plus et mieux, tout en créant un environnement plus porteur. Cinq secteurs prioritaires se verront attribuer des fenêtres d’investissement spécifiques : les énergies renouvelables, le financement des micros, petites et moyennes entreprises, l’agriculture durable, les villes durables et la numérisation au service du développement durable.