Les changements dans la pratique de la politique de l’UE pour le développement: vues du Kenya et du Cameroun

Alors que la Commission européenne entreprend actuellement l'examen à mi-parcours de l'instrument IVCDCI-Global Europe, Amandine Sabourin, Katja Sergejeff et Alexei Jones analysent certaines des implications du nouveau cadre politique de l'UE pour les partenariats internationaux dans les pays partenaires, en particulier au Kenya et au Cameroun.

Cette page est aussi disponible en anglais.

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    Summary

    Ce papier analyse les implications des changements significatifs que l’Union européenne a apportés ces dernières années à ses partenariats internationaux et à sa coopération au développement, ainsi que la manière dont ces changements “atterrissent” dans les pays partenaires.

    La stratégie “Global Gateway” et les objectifs généraux de la “Commission géopolitique” lui donnent une orientation plus politique, qui est financée et mise en œuvre par l’instrument IVCDCI - Global Europe, et suit une approche “Equipe Europe”. Avec ce nouveau cadre en place, l’UE vise à devenir un acteur mondial plus stratégique, capable de forger des partenariats plus solides et mutuellement bénéfiques.
    En nous appuyant sur les exemples du Kenya et du Cameroun, nous soutenons que si le discours de l’UE évolue progressivement de la coopération au développement vers des partenariats internationaux plus larges et plus stratégiques, la coopération reste, en pratique, toujours basée sur une approche liée au développement. Les changements envisagés par l’UE, en termes de priorités stratégiques et de modus operandi, ne sont pas toujours faciles à mettre en œuvre.

    Notre étude souligne également les limites de la communication de l’UE et de l’accompagnement des pays partenaires en vue de comprendre et de s’adapter aux changements pratiques apportés par son nouveau cadre, tels que le passage des subventions à d’autres modalités de financement. Les changements politiques et les nouvelles modalités nécessitent des ajustements et un apprentissage significatifs de la part de toutes les parties. Cependant, ces ajustements prennent du temps, et notre recherche met en évidence un certain nombre d’étapes nécessaires pour les mettre en place, à commencer par le renforcement des capacités de l’UE et de ses États membres en vue d’adresser ces défis et d’accompagner leurs partenaires dans cette transition.

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