Étude sur la cohérence des politiques pour le développement agricole et la sécurité alimentaire : le cas de l'agriculture et du commerce au Burkina Faso

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L’étude a pour objectif de mieux comprendre comment concrètement différentes politiques sectorielles influent, positivement ou négativement, sur le développement agricole et la sécurité alimentaire dans un contexte particulier, celui du Burkina Faso. Plus spécifiquement, l’étude vise à évaluer la cohérence de ces politiques à la jonction des secteurs de l’agriculture, du commerce et de l’industrie, sous le rapport du développement des filières agroalimentaires.

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    Résumé

    Depuis un certain temps la notion de cohérence des politiques a joué un rôle central dans les débats sur les politiques de coopération au développement et dans leur formulation. Le souci d’atténuer les « effets secondaires » négatifs des politiques intérieures et extérieures des pays développés sur les pays en développement s’est imposé dans la ligne d’action des premiers, particulièrement en Europe, au cours des années 1990, sous la dénomination « cohérence des politiques pour le développement » (CPD). Les traités de l’Union européenne (UE) requièrent que les politiques de l’Union et de ses États membres, notamment celles qui sont susceptibles d’affecter les pays en développement, ne soient pas en contradictions avec leurs politiques d’aide au développement et plus généralement avec les objectifs de développement internationaux. En dehors de l’UE, les institutions de la Confédération helvétique, entre autres, accordent toute aussi une place importante à la CPD.

    Messages clés

    • Le développement agricole requiert une approche multisectorielle, notamment pour développer des filières compétitives, régionales et inclusives répondant à un marché alimentaire croissant.
    • Le Burkina Faso a renforcé la coordination de l’action publique dans le secteur rural. Cependant les liens entre l’agriculture, l’industrie et le commerce demeurent fragiles.
    • L’agriculture burkinabè a bénéficié des interventions régionales et européennes. Mais les politiques et investissements régionaux sensés aider le commerce régional manquent d’efficacité.
    • Pour soutenir plus efficacement l’essor des filières agroalimentaires burkinabé, l’État et ses partenaires devront en faire une priorité politique, exploiter les synergies intersectorielles et mieux impliquer le secteur privé.
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